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vendredi 3 avril 2009

Compte-rendu assises régionales du transport ferroviaire

Bonjour,

Ci-dessous, je vous joins le compte-rendu des assises régionales du transport ferroviaire.

Cordialement

François

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Compte rendu

Premières assises régionales du transport ferroviaire

 

Ces assises ont réuni de nombreuses personnes importantes de la région. Il y avait entre autres l'ensemble maires et députés maires des villes concernées (Granville, St Lô, Vire, Flers, L'Aigle, etc…), des sénateurs  (au moins 2 puisqu'ils ont fait des interventions sur la ligne Paris / Granville), le préfet en tant que représentant de l'Etat, beaucoup d'élus régionaux, les représentants des associations, des cheminots, etc…

Il est apparu tout au long de l'après midi que tous les élus étaient extrêmement concernés (ils ont fait part des problèmes rencontrés sur les lignes, non seulement rapportés par des élus mais pour certains parce qu'ils les vivent en se rendant à Paris toutes les semaines…). Quelle que soit la tendance politique de chacun, tous ces gens ont semblé très mobilisés.

 

I- Présentation de la situation qui a mené les élus de la région Basse-Normandie à se regrouper en association et à lancer des comités de ligne chargés de recenser les problèmes de transport ferroviaire dans la région et de proposer des solutions en vue d'une prochaine rencontre avec le secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau, le 6 avril.

Intervenants :

M. Laurent Beauvais, président du Conseil régional de Basse-Normandie,

M. Farandou, directeur général de la SNCF (qui représente M. Pépy, président de la SNCF).

 

M. Beauvais souligne que le transport ferroviaire est la priorité de la région : 75 % des montants affectés aux transports sont consacrés au train. Il souligne également que la fréquentation des trains a connu une hausse de 33 % entre 2004 et 2008. Il rappelle que les sommes en jeux sont toujours considérables (exemple : une rame de train coûte 8,5 millions d'euros). Il évoque enfin le problème du matériel de la ligne Paris-Granville auquel il faut remédier au plus vite.

 

II- Les Comités de ligne qui se sont réunis depuis le début de l'année présentent leurs conclusions, ligne par ligne (liaison Caen-Rouen en amélioration ; la ligne Caen-Rennes vise 4 allers-retours par jour ; la desserte du Mont-Saint-Michel doit pouvoir se faire par Avranches et par Rennes ; une liaison Granville-Saint-Malo va être testée l'été prochain ; la ligne Caen-Le Mans-Tours suscite beaucoup de mécontentement, bien qu'elle soit stratégique pour le frêt ; la ligne Paris-Lisieux-Caen-Cherbourg pose un gros problème et suscite également beaucoup de mécontentement. La volonté sur cette ligne est d'arriver à relier Paris à Caen en 1h30 et Paris à Cherbourg en 2h30, d'augmenter le nombre de trains et de se raccorder aux lignes TGV).

M . Mouraret, conseiller du Conseil régional, aborde ensuite le problème de la ligne Paris-Granville, unanimement reconnue comme la pire ligne en France. Il souligne :

-         la nécessité de changer complètement le matériel. La discussion est en cours avec la SNCF. Cela coûterait 150 millions d'euros ;

-          les problèmes d'infrastructures (voies uniques) doivent être résolus ;

-         l'électrification doit être étudiée à long terme. Elle coûtera environ 300 millions d'euros ;

-         l'entrée en Ile-de-France doit être rediscutée et régulée ;

-         le raccordement au Mont-Saint-Michel pourrait générer un apport de 300 000 voyageurs par an.

Il s'agit de régler tous les problèmes qui se posent en modernisant les TER, en anticipant le réseau futur dans le respect de l'environnement, en faisant intégrer le trafic ferroviaire dans les plans d'urbanisme, en facilitant l'accès aux lieux touristiques, en revoyant la tarification, etc. Le problème du frêt (soulevé par une question) n'est pas du ressort de la région : cela se joue entre la SNCF et le RFF (Réseau ferré de France).

M. Beauvais reprend la parole pour souligner qu'il a le sentiment que la Basse-Normandie n'est pas traitée comme la plupart des autres régions. Il veut donc mettre en place un Plan Rail (à l'horizon 2030) pour arriver à :

-         rapprocher la Basse-Normandie du réseau TGV (Paris-Granville en 2h30) : coût 4,5 milliards d'euros ;

-         améliorer le réseau de TER : 460 millions d'euros ;

-         améliorer l'accessibilité : 110 millions d'euros ;

-         généraliser l'électrification des lignes et le respect de l'environnement : 560 millions d'euros.

Il revient également sur le coût des aménagements nécessaires pour la ligne Paris-Granville : cela coûtera environ 500 millions d'euros. Pour lui, cette ligne est prioritaire dans le Plan Rail. Mais il faut savoir que le budget total annuel de la Basse-Normandie est de 660 millions d'euros. Elle ne peut donc pas tout financer seule. Il faut trouver des aides : de l'Etat, de la SNCF-RFF, et de tous les partenaires (départements, communes)…

Pour ce Plan Rail, M. Beauvais est prêt à consacrer 750 millions sur 5 ans, ce qui est déjà considérable… M. Beauvais a l'intention de présenter et défendre le Plan Rail au Conseil Régional en juin, mais il faut qu'il soit accepté.

 

III- Table ronde

J-P. Farandou, vice-président de la SNCF

H. du Mesnil, président du RFF

P. Couron, maire de Caen

J-Y. Cousin, maire de Vire,

P. Droulin, président du Conseil économique de la région

P. Mouraret, conseiller au Conseil régional de Basse-Normandie

On regrette que l'Ile-de-France ne soit pas présente à cette table ronde.

 

J-P.F. : Avant de lancer toute idée de plan à long terme, la priorité est d'assurer le quotidien. Pour M. Farandou, la principale souffrance est sur la ligne Paris-Granville, qu'il faut traiter en urgence en remplaçant le matériel ou en l'améliorant, et en engageant des conducteurs.

H-d.M. : Pour les problèmes urgents, il faut faire appel au plan de relance du gouvernement. Pour le reste, il faut faire des études et prendre des décisions dès maintenant.

P. Dr. : Le Plan transport du gouvernement sera discuté à l'automne au Parlement. Il faut articuler le national et le régional.

J-Y.C. : Le train est notre avenir. Il y a un front commun à ce sujet sur toute la Basse-Normandie. Les priorités : Paris-Mantes et Paris-Granville. Il faut établir un calendrier.

J-P.F. : La SNCF met des moyens (même sur l'infrastructure) : elle a créé 30 emplois à Caen et 10 à Argentan. Il s'agit de personnel pour travailler à l'atelier de réparation et maintenance et l'investissement de la SNCF porte également sur la formation de ce personnel. Elle est prête à développer l'offre (plus de train) sur Paris-Cherbourg et Paris-Granville (6 allers-retours par jour). Il faut travailler avec d'autres partenaires (même concurrents) et faire du sur-mesure.

H.d.M. : On peut imaginer un réseau découpé en régions mais il faudra bien gérer les connections entre régions et donc organiser une gouvernance dans une démarche contractuelle (engagements mutuels et réciproques).

J-P.F. : Il est possible de faire arriver les TGV sur la région (à Caen ou à Alençon). Il faut agir en synergie avec la Haute-Normandie.

P.M. : Se montre satisfait des engagements (contrat, qualité). Le plus dur reste à venir : le financement. Il faut solliciter la même aide que ce que la Bretagne a obtenu : 3 milliards d'euros.

 

Les débats s'arrêtent là. Les problèmes ont été soulevés, les solutions envisagées. Reste à trouver les moyens et à mettre tout ça en œuvre rapidement…

A souligner : M. Beauvais s'est déclaré très satisfait que notre association soit représentée…

 

 

 

                                                                                              Anne ROULIER

                                                                                              Pascale PORTOIS

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis conducteur sur St Lazare et j'effectue beaucoup de trajets Paris Cherbourg!
Quels sont les problèmes que les voyageurs rencontrent sur cette ligne?
Stephadc

Anonyme a dit…

Bonjour monsieur.

Tout d'abord, je tiens à vous remercier vous et tous les conducteurs de manière général pour nous transporter tous les jours en toute sécurité et pour avoir autant de professionnalisme à gérer les incidents qui peuvent s'avérer dramatiques si vous ne faites pas ce qu'il faut!. Bien sûr je pense que la formation de conducteur doit être longue et draconienne, avec une très lourde réglementation (j'imagine un peu le système ferroviaire aussi complexe que l'aviation).
Bien évidemment, j'ai une pensée pour tous les autres agents de la SNCF qui contribuent à la sécurité des passages des trains.
Néanmoins, je trouve qu'en situation perturbée, les informations ne sont pas assez nombreuses (on a du mal à savoir ce qui se passe). Par contre je constate d'années en années une amélioration des annonces en cas d'incidents. Et çà c'est positif. Il faut poursuivre les efforts.

Concernant votre question, étant un usager régulier de la ligne paris-cherbourg, je trouve que la situation s'est certes légèrement dégradée depuis quelques années, mais reste acceptable. La plupart du temps, je n'ai pas de retard à déplorer. Ce sont des trains corails qui me conviennent très bien (d'autant plus que leur rénovation récente est très satisfaisante).
A l'inverse, la ligne paris granville est une catastrophe (retards, suppression de trains, trains bondés,pannes matériel, matériels aux suspensions plus que discutables donc inconfortables...).
Pour moi, la situation de la ligne paris-cherbourg n'a rien à voir avec celle de paris-granville.
J'espère vous avoir renseigné.
Cordialement.

Anonyme a dit…

Merci de votre réponse!
Je ne travaille pas sur Paris -Granville , donc je ne peut vous donner mon avis sur cette ligne , mais concernant les suspensions , cela provient plutot de l'état de la voie que du matériel en général!
Si vous avez des questions , je tenterais d'y répondre au mieux!
Stephadc.